En janvier dernier, le Commissaire à la santé et au bien-être publiait le quatrième et dernier tome de la série Bien vieillir chez soi qui porte sur l’évaluation de la performance des soins et services de soutien à domicile. Les résultats de ces travaux sont clairs : la situation actuelle est inquiétante. À l’instar de celui de la majorité des pays industrialisés, l’écosystème de soutien à domicile québécois, développé à une autre époque, ne répond pas aux besoins actuels de la population et est inadapté aux besoins futurs. Une transformation s’impose. Nous devons changer notre approche pour passer du soutien à domicile au maintien de l’autonomie. Comment? La commissaire vous fera part de ses principales recommandations pour favoriser le maintien de l’autonomie, solidifier les assises du soutien à domicile, améliorer le soutien à la population et mieux soutenir l’innovation et la pérennité d’initiatives prometteuses.

Dans l’optique du vieillissement de la population et de la pression accrue que ce phénomène occasionne pour notre réseau public de santé et de services sociaux, une meilleure collaboration entre les réseaux de la santé et communautaire semble naturellement souhaitable. Prévention, services de proximité, approches innovantes et accompagnement des proches aidants : sur le terrain, de nombreux organismes s’efforcent à ce que les personnes aînées puissent maintenir leur autonomie et garder leur pouvoir d’agir sur leur santé. Ce panel sera l’occasion d’explorer les bienfaits et les défis propres au trait d’union liant les ressources institutionnelles et communautaires dans la prestation de soins et services à domicile, ainsi que d’approfondir les manières dont on pourrait faciliter leur arrimage, et ce des points de vue complémentaires d’un médecin de famille et d’un gestionnaire d’organisme.

Les réalités des personnes aînées recevant ou souhaitant obtenir des soins et services à domicile diffèrent d'un bout à l'autre du territoire, variant au gré de la disponibilité et de l'accessibilité des services dans leur communauté et de la force du tissu social les soutenant. En effet, une multitude d'acteurs et d'institutions peuvent avoir un impact positif sur le maintien à domicile des aînés : des personnes proches aidantes et des équipes oeuvrant au sein des établissements de santé et de services sociaux, dont les CLSC, aux organismes et entreprises d'aide à domicile en passant par les municipalités. Santé, logement, transport, technologies, les champs d'action sont nombreux et interreliés. Dans ce panel, nous explorerons divers point de vue nous permettant d'identifier des pistes de solution afin de favoriser le maintien de l'autonomie et la lutte contre l'isolement.

Les constats effarants au sujet des conditions de soin et, par extension, des conditions de vie des personnes aînées viennent et se succèdent. Pourtant, de bonnes et belles choses se font au Québec, comme ailleurs dans le monde, pour faire avancer la cause de la dignité des aînés. Si nous voulons enfin voir se matérialiser le virage maintes fois annoncé par nos décideurs, nous devons nous en inspirer. Quelles actions concrètes privilégier afin d’améliorer l’accessibilité et l’efficacité des soins et services à domicile attendus par les personnes aînées et leurs proches? Dans ce panel, nous en chercherons des indices en nous tournant vers ce qui se fait de mieux ici comme à l’international, à l’aide de regards croisés d’expertes et d’experts multidisciplinaires.